Topic 7190810

DH//810 Re://T7190 [Jaim - Phare] post. 22-01-19 11:11:34

 

© photo Philippe Lord - Sébastien Desautels Facebook - montage Digital

 

 

PHARE

 

810 Re://T7190 [Jaim - Phare] post. 22-01-19 11:11:34

 

La lumière n'a pas d'ombre: soyez un phare pour les personnes égarées.

 

Sébastien Desautels

 

 - Bonjour, je suis Stéphane, est-ce que tu me reconnais?

 Cette voix, je l’avais entendue plusieurs années auparavant. Je n’aurais jamais pu l’oublier. Une voix claire, insistante, de quelqu’un qui veut dire tant de choses à la fois qu’elle en devient épuisante.

 À la fin d'une soirée où j’avais fait la connaissance de Stéphane, j’étais revenu chez moi hypnotisé par la passion extrême avec laquelle il avait abordé presque tous les sujets de l’encyclopédie.

 Aujourd’hui, je revois cette soirée avec des yeux encore plus incrédules qu’à l’époque. Il y a des gens qui entrent dans notre vie par on ne saura jamais quelle porte, qui en ressortent aussitôt, et c’est comme si notre maison, qui avait toujours été tranquille dans un dépouillement voulu, était devenue vide d’un seul coup. Un cambrioleur est venu, et a emporté le peu qu’il y avait à prendre.

 Ça remonte à il y a une quinzaine d’années, à l’époque où le PQ était encore au pouvoir. Éric, cet ami que nous avions en commun, m’avait déjà plusieurs fois entretenu de Stéphane. Il disait rêver du jour où cet être hypersensible et moi allons nous rencontrer.

 Éric m’aura pourtant dit peu de choses de ce grand frère sentimental. Mais, quand même, qu’il était aveugle, et qu’il était ce qu’il convient d’appeler un ami vrai, ou un véritable ami, bref, un ami comme peu de gens ont la chance d’en avoir. C’était, chaque fois, une invitation à réfléchir sur la beauté, la franchise, la grandeur, le miracle de l’amitié: Je t’ai déjà parlé de Stéphane, je pense ? - Bien sûr, ton grand ami Stéphane ! Éric restait songeur un instant, et ajoutait :

 - Oui… c’est peut-être la seule personne en qui je peux placer une confiance absolue.

 Je me retenais pour objecter qu’une si grande amitié demeurait très conceptuelle, sans compter que ça pouvait devenir inélégant de faire allusion à une si parfaite relation auprès de quelqu’un qui se considérait aussi comme un ami. Où Éric voulait-il en venir ? Je cherchais dans mon journal le jour où j’avais bien pu trahir sa confiance, à quel moment, par quels gestes ou quelles paroles.

 Un soir qu’il effleura le sujet pour le rendre encore plus idéal, je lui fis comprendre que ça m’énervait. Éric tâcha d’élaborer, mais ça restait toujours abstrait.

 - Qu’est-ce qu’il aime comme nourriture?

  Stéphane ? La réponse fut immédiate :

 - Des croquettes de poulet, il en raffole.

 De quoi tomber des nues. Stéphane existait donc. Ce n’était pas qu’une fabrication de l’esprit. Il mangeait, avec ses doigts, il en mettait partout sur la nappe étant donné qu’il était aveugle.

 Éric ajouta :

 - Si jamais tu devais l’inviter à souper chez toi, t’aurais intérêt à mettre des linges de vaisselle sur la table, et pas tes belles nappes que tu rapportes d’Avignon.

 Et vlan. Il conclut d’un ton rassurant :

 - Mais ça me surprendrait que tu sois du genre à inviter Stéphane à souper.

 Éric croyait me faire plaisir en me rappelant le luxe dont je m’entourais, alors que lui-même vivait dans un studio à la dérive, dans un immeuble où ça sentait les oignons jusque dans l’ascenseur.

 Je lui demandai comment ils s’étaient connus, Stéphane et lui. Or c’est comme ces histoires parfaites qui omettent les détails chronologiques. Depuis toujours qu’ils se connaissaient. On ne se rappelle pas forcément des circonstances où on a connu un ami d’enfance, il était là avec l’enfance, avec les couleurs du film de l’enfance, le gazon, ou l’asphalte dans la ruelle, ou rien si la mémoire ne fonctionne pas avec des appuis comme la couleur.

 

*

 

 Ce fameux souper aux croquettes de poulet fut donc fixé après mainte insistance de ma part. Un peu coïncé, Éric s’était plaint cet après-midi-là qu’il ne se sentait pas en forme. On était en période électorale, il en faisait beaucoup pour le parti, mais je ne lui laissai pas la chance d’annuler la rencontre.

 Ce fut exubérant au possible. J'étais descendu sur le trottoir pour l'accueillir. Fascinant de voir ce long énergumène aussi maigre que sa canne, mais qui dessinait dans l’air des mouvements si amples, avec des mains énergiques, des bras immenses. Il avait les cheveux pâles et longs, et les traits irréguliers de son visages laissaient deviner une asymétrie de sentiments qui le rendaient beau.  Je pensais beaucoup au personnage de Richard III en l’écoutant, et je finis par le lui dire. C’est alors qu’il me confia qu’il adorait Shakespeare et je compris qu’Eric lui avait parlé de moi, peut-être autant qu’il m’avait parlé de lui. Stéphane savait qu’une de mes pièces allait être bientôt jouée et je commis l’étourderie de les inviter tous les deux au théâtre.

 

*

 

 Je ne sais plus comment avait été la représentation, mais j’en garde un souvenir sans défaut, car c’est vrai qu’un auteur écoute souvent par les oreilles des gens qui sont à côté de lui dans la salle. Si la salle est à moitié pleine, il écoute à moitié. Ce soir-là la salle était comble.

 C’était un soir de novembre, aux rues glacées qui reflétaient les phares des autos et les lumières du théâtre comme dans une tableau sombre de Riopelle, avec des hachures agressives de vert, de jaune et de rouge qui dégoulinaient dans la rue Sainte-Catherine.

 La salle était comble, et ce que Stéphane me révéla de ma pièce à la fin était au maximum de ce que je pouvais espérer. Il avait surtout adoré une actrice en particulier. J’avais remarqué qu’il ne l’avait, pour ainsi dire, jamais “quittée des yeux” en dirigeant toujours son attention là où le son de la voix et des pas la plaçaient sur la scène. Sans le savoir, Stéphane avait palpablement réagi aux endroits où le texte avait le plus d’importance pour moi, même si je croyais être le seul à connaître le pourquoi d’une réplique apparemment inutile.

 Je me souviens de l’exubérance d’Éric au restaurant, de ses tentatives de tourner en dérision les emballements de Stéphane, comme n’importe quel ami intime l’aurait fait. Puis en ma direction, Éric ajoutait des commentaires qui se voulaient objectifs sur des aspects de la mise en scène qui lui avait moins plus. Ce que Stéphane, malgré sa cécité, défendit farouchement au contraire, en disant que rien ne lui avait échappé des détails que les gens, qui tiennent pour acquis une seule vision de ce qu’on leur montre, n’ont pas le loisir de décortiquer à chaque seconde dans leur globe intérieur.

 Nous étions tous les trois très fatigués en sortant du restaurant.  J’offris d’aller les reconduire. Je déposai Éric en premier, pas très loin du théâtre, et je continuai vers le quartier de Stéphane, à mi-chemin de là où j’habitais.

 

*

 

 Arrivé dans sa rue, c’est lui qui me guida avec cette manière exhaustive qu’ont les aveugles de nous épater par l’indication de chaque lampadaire, de chaque arbre du territoire qu’ils arpentent jour après jour; il connaissait la zone permise où je pouvais me garer, presque devant sa porte. Je refusai de descendre, bien qu’il insistât. Je savais que je ne pourrais m’empêcher de le dire à Éric dans mon enthousiasme du lendemain.

 Stéphane continua de parler longtemps dans la voiture. À défaut de se répéter indûment dans ses commentaires dithyrambiques, il se mit à me questionner. Toujours pour m’amener plus loin dans la précision de ce que j’avais voulu dire dans ma pièce, et j’en vins à lui livrer certains de mes secrets pour des raisons doucement étranges, et qui allaient jusqu’à me paraître sans danger.

 Quand je lui parlais, je savais qu’il avait une conscience aiguë de la banquette sur laquelle il était assis, devant le coffre à gants, sa maison à droite, le trottoir d’en face à notre gauche.  C’est moi qui me plaisais à m’imaginer dans un lieu sans repères, noir autant que la nuit s’offrait à mon regard, sans autre relief que celui que j’essayais de donner à mes phrases. Mais oh, ici je devais m’arrêter. C’était comme si chaque fois que j’allais lui dire une chose particulièrement intime, je m’apprêtais à donner un coup de couteau dans le dos d’Éric.

 Il arrive qu’on soit honteux d’en dire beaucoup sur soi-même, et fier aussi de pouvoir, chaque fois, s’arrêter à temps. Et puis comment savoir, en temps réel d’une conversation, si c’est volontairement qu’on parle de ses blessures à l’autre, ou si c’est l’autre qui l’impose d’une façon mystérieusement tyrannique?

  Je lui avais raconté l’histoire d’un pianiste qui s’était retrouvé dans une situation sordide en Europe de l’Est, pour lui montrer comment il m’arrivait, à moi aussi, de me sentir injustement puni par la nature d’être qui j’étais. Il est vrai qu’il passait minuit et que l’attention magique avec laquelle Stéphane m’écoutait commençait à me faire parler de choses à moi-même alambiquées.

 

*

 

 Éric n’avait pas reçu de nouvelles de Stéphane au lendemain de cette soirée où j’étais allé les reconduire. Surprenant. Moi-même, qui n’aime pas téléphoner, je m’étais donné la peine de répéter à Éric comment j’étais content d’avoir fait la connaissance de Stéphane. Éric ne m’avait-il pas toujours dit qu’il espérait une amitié entre nous?

 Pas de nouvelles de Stéphane les jours d’après non plus. Il s’écoula un bon trois semaines. Là, c’était devenu le problème d’Éric: “Si c’est moi qui l’appelle ça va faire bizarre, si c’est lui je ne saurais pas quoi dire”, etc. Ils s’étaient donc servi d’une amie commune pour se faire inviter par hasard à un brunch, et dissiper le malentendu.

 J’étais curieux de savoir comment le brunch s’était déroulé. Il fallut que j’attende encore plusieurs jours, et que je finisse par poser la question, au risque de passer encore une fois pour quelqu’un qui se met le nez dans les affaires privées des autres.

 - Il a été odieux, me dit Éric, je n’aurais jamais pu croire une chose pareille. Au vrai sens du mot. Il n’y en a pas d’autres. “Odieux” au point d’avoir insinué devant tout le monde que mon amitié avec le ministre était une affaire inventée, que je ne l’ai rencontré qu’une seule fois en public et que je me sers de ce prétendu hasard pour exagérer les faits et me valoriser.

 C’était aussi mon interprétation de l’affaire mais le moment de le lui dire aurait été mal choisi. Il répéta avec dépit: “Me valoriser!” …

 Apparemment qu’à la fin, Stéphane avait employé le mot “pathétique” pour qualifier l’image qu’il se faisait d’Éric. Devant six autres personnes à table. Dévasté, Éric était rentré chez lui en faisant un long détour par la montagne.

 Il n’avait pas déduit grand-chose de son examen de conscience, sinon que l’envie était une plaie universelle. J’abondai dans son sens. On se fait des amis, on met tout en eux, comme Dieu qui met en Jésus toute sa complaisance, lequel donne tous ses avoirs à Judas, et puis ils nous trahissent à la fin. Eux-mêmes ne savent peut-être pas pourquoi.

 Je voulais absolument savoir pourquoi Stéphane avait agi de la sorte. Mais Éric n’ajoutait jamais de remarque à mes allusions. Une si grande amitié, et plus rien du jour au lendemain. Comment lui, Éric, interprétait-il ça? Ils ne s’étaient pas rappelés.

 - Même pas à ton anniversaire?

 - Non.

 Il aurait pu détourner la conversation par un changement de sujet. Son refus d’en dire davantage – ça aussi c’était aussi étrange – ne ressemblait pas à de l’entêtement. Il disait non à la manière de quelqu’un qui répond “non” avec un point final, ni agressif, ni offensé. Il avait tourné la page, je l’aurais juré, et mon insatisfaction demeurait complète.

 Un si gros résultat pour une affaire qu’on ne voit pas naître, c’était comme la Tamise dont personne n’est capable de dire où elle prend sa source, et sur laquelle Londres s’est fondée, avec une civilisation, une histoire, des monarchies, des monuments, des relations internationales, et du commerce interplanétaire.

 Pour m’aider à comprendre, je me remettais dans des situations où moi-même je devais me retenir pour ne pas sauter à la figure d’Éric, quand il nous racontait en détail comment ça se passait bien pour lui au gouvernement. Une fois qu’il avait dit le nom complet du ministre, il contait une anecdote en le désignant vingt fois de suite par son prénom.

 À propos de ce ministre, ce n’était pas si ambigu. André Boisclair avait déposé un mémoire en chambre visant à assainir le fleuve par une très savante répartition de couloirs sous-marins et de dévidoirs. Éric, très fort en écosystème, avait été recruté par le parti, et André, en venant serrer des mains lors d’une tournée dans l’usine, était tombé à la renverse devant son travail. Cette journée “portes ouvertes” avait passé au bulletin de nouvelles, et un million de Canadiens avaient pu voir Éric et André s’échanger de vraies paroles.

 Cette année-là le PQ perdit les élections et je n’entendis plus jamais Éric parler d’André. Ç’aurait été saugrenu, car un scandale avait éclaboussé son ministère avant de chuter dans les sondages, et le parti avait jugé bon d’envoyer André en mission à l’étranger.

 Ainsi, deux grandes figures d’une seule existence s’étaient volatilisées à quelques jours d’intervalle. Éric s’en montrait si peu affecté que je finis par croire que ni Stéphane ni André n’avaient jamais eu l’importance que ma manière d’écouter leur avait prêtée. Car à bien y penser, Éric avait toujours beaucoup de considération pour tout le monde. Quoi d’étonnant à ce que la plupart soient heureux en sa compagnie, au point de lui donner l’impression d’une amitié vraie, sincère, particulière, exhaustive?

 Et puis on le sait: la vie nous amène ailleurs, les uns pensent aux autres de loin en loin, sans rancune, sans mémoire acerbe des événements qui auraient été choquants autrefois, offensants même, ça n’a tellement pas d’importance, dix, quinze ou vingt ans après.

 Quand même. Je n’aurais pas été à l’aise d’abandonner Éric à la même époque où Stéphane avait mis un terme aussi brusque à leur amitié. J’attendis donc ces quelques années réglementaires avant de le faire, années au cours desquelles je veillai froidement à ce qu’il y ait toujours un silence plus grand entre nos rencontres.

 

*

 

 Il est assez difficile de décrire la vie qu’on mène une fois qu’on a abandonné tous ses amis. On ne cherche plus. On voudrait que le téléphone sonne plus souvent, mais en même temps on se dit que l’absence de téléphone réduit l’anxiété.

 En vieillissant, les auteurs établis sont joués moins souvent; on les oublie. C’est dans l’ordre normal des choses. Les plus jeunes prennent la relève. La vie continue.

 Un jour, un de mes metteurs en scène préférés m’appelle. Ce n’est pas le plus songé de la bande mais tout ce qu’il monte connaît un succès remarquable. Il me propose d’écrire une pièce qui va me permettre de rejoindre le grand public. En tout cas, un projet beaucoup plus universel que tout ce que j’ai connu à date. Un spectacle sur la musique, commandé par des producteurs privés, qui ont des affinités avec de gros diffuseurs. Ils envisagent de monter, sur de très grandes scènes comme le Centre Bell, une pièce où des compositeurs célèbres vont évoluer avec un orchestre symphonique, le genre de spectacle où on en met plein la vue et les oreilles, bref je dis oui, parce que je me rends compte que j’en suis rendu là dans ma vie, que si je dis non, c’est par orgueil.

 Je pense que lorsque une poignée d’êtres humains se sont rassemblés il y a des millénaires en vue d’ériger la tour de Babel, ils avaient fait preuve de plus de réserve dans la foi en leur projet. De plus de rigueur aussi. En me retrouvant devant ces producteurs, j’eus l’assurance d’être victime d’une attrape. Ils avaient tapissé leurs murs de photos truquées à l’ordinateur montrant Bach, Mozart et Beethoven illuminant le ciel du centre-ville de Montréal, de Paris, de Lisbonne et de Moscou. Mais l’affaire devint plus grande encore que le succès espéré, apportant à quelques-uns la richesse, à d'autres le dépit.

 De ne plus se poser la question à savoir de quoi l’on va vivre si tout s’arrête, c’est presque d’encourager le vide à cogner à la porte.

 Les années passent, des gens qu’on aurait voulu garder intacts dans notre univers développent des maladies, certains nous faussent compagnie, des collègues, des amants, un ex de qui on dit: “C’est le seul que j’ai vraiment aimé” en se demandant si on dirait la même chose à supposer qu’il soit encore en vie.

 La maladie nous effleure. Notre médecin nous parle de notre sagesse pour employer le moins possible le mot vieillesse. C’est la sagesse la grande responsable du cholestérol, des insomnies, des lubies, c’est elle qui nous interdit à présent de boire et de manger tout ce qui était bon autrefois.

 Que ce soit une affaire agréable ou un cauchemar, le vide finit par être un sujet quotidien. Mon éditeur m’incite à creuser la question. Peu d’écrivains se sont vraiment confrontés dans leur livre à la présence implacable du vide. Nos livres se vendent déjà très peu, on peut comprendre que ce n’est pas pour la popularité qu’on le ferait.

 À vivre comme le docteur Faust qui répète le mot rien vingt fois par jour, qui maudit la nature et les moissonneurs, qui interroge en vain son intelligence dans son insomnie, on invente parfois que le diable va accourir aussitôt qu’on va l’appeler. Mais que m’apprendrait le diable que je ne sais déjà? Que la richesse, la gloire, ce n’est pas ça qui chasse le vide. Il faudrait tant que je bouge.

 Il y a des jours où le téléphone sonne, presque sans semer d’angoisse. C’est Sébass, un ami. Nous pouvons être de longues semaines sans nous parler, puis nous développons des projets qui nous obligent à nous voir plus souvent. Je lui fais lire presque tout ce que j’écris.

 Hier, le téléphone a sonné. J’étais sûr que c’était Sébass qui répondait à un message que je lui avais laissé la veille. Mais surprise:

 - Bonjour, je suis Stéphane, est-ce que tu me reconnais?

 

Topic 7190811

DH//811 Re://T7190 [Warr/Adam/Spac/Flam/GSTM - Inflluenceurs] post. 22-01-26 16:13:17

 

© photo Philippe Lord - Carl Giroux Facebook - montage Digital

OBSERVATOIRE DES DÉLIRES CONSPIRATIONNISTES DE LA DROITE RADICALE

 

INFLUENCEURS

 

Warren Leduc

Je suis Français de France (arrière-pays) et j'ai le caractère qui va avec, souvent pris comme du mépris ou de l'égocentricité par les étrangers mais absolument pas en vrai. Les idées sont arrêtées, les pensées sont directes. Quel mal y a-t-il à être sincère? Un mensonge fait plus de mal qu'une vérité. Il n'y a rien de pire que des hypocrites qui te sourient par devant mais te crache dessus quand t'as le dos tourné. Personne n'est parfait, il ne faut pas l'oublier. Je le dis sans crainte au détriment de me faire censurer.

 

Marc-Adam Chassé

Je suis Libre Choix, pas anti-vax. Si tu me demandes si je suis vacciné je vais te répondre: "Est-ce que moi je te demande si tu es circoncis ou what ever?" C'est privé cette question, j'aimerais qu'on statufie sur la chose une fois pour toutes et qu'on se concentre sur les vrais enjeux, je veux dire les enjeux qui occupent l'espace mental de notre société et non pas toujours ces mêmes narratifs qu'on entend sur Face de bouc et à la radio du peuple, bah j'aime bien le peuple mais le junk food, ça peut divertir les papilles mais c'est prouvé qu'à répétition ça devient lassant pour le système, non? Dans ton intro c'est marrant mon pote mais j'aurais juré que tu étais plutôt parisien.

 

Paolo Scola

Qu'est-ce que tu fais dans la vie Warren mis à part te définir selon des critères aussi valorisants et stupides? Portes-tu un écusson disant: "Je suis honnête, désolé si ça vous choque?" Tu es très terrifiant tu sais de te retrouver dans une société aussi pourrie, tu dois faire figure d'excentrique révolutionnaire avec ton honnêteté. Dis, à quelle école es-tu allé pour avoir cette marque de distinction et en passant, as-tu un diplôme qui atteste que tu dises la vérité en ce moment? Des gens honnêtes sur les réseaux sociaux, j'ai beau en chercher, moi pas n'en trouver. Le mec branché du parti conservateur? Il devrait plutôt aller s'instruire mais bon, il vient de gagner deux points dans les sondages et ça l'autorise à se sentir plus puissant que Schwarzenegger.

 

Warren Leduc

Ce que je fais dans la vie ? Actuellement en apprentissage d'un double métier: barbier / hairstylist et assistant en enseignement et enseignant dans ce même domaine. Je suis très manuel. Je suis très artistique et professionnel : j'ai un background dans l'audiovisuel en France (montage vidéo) et un background de responsable de commerce ici au Québec. Ah oui, pourquoi je suis là ? Sûrement un peu les mêmes raisons que vous, je veux agglomérer plus substantiellement mon cercle de connaissances et j'ai différents services financiers à proposer surtout si c'est pour améliorer ta cote de crédit.

 

Mark Elliot

J'ai remarqué qu'ils font tous ça les covidiots, ils se nomment des influenceurs et se mettent des t-shirts serrés, même en janvier quand il fait moins trente dehors, se bouquent sur Face de Bouc même la nuit, ils appellent ça faire des "live", vont chercher des milliers de k d'amis un peu partout sur la planète et deviennent des vedettes de hameau, en prédisant la fin du monde aux partis élus, ça les amuse quoi, ça leur donne l'illusion d'être importants, ils se regardent aller et pas besoin de plus d'une semaine pour se discréditer les uns les autres, ah oui, si vous voulez me suivre, je vous préviens qu'ici on se dit les vraies choses, il est temps qu'on s'unisse, qu'on devienne une force pour contrer les changements climatiques, sauf que moi je suis 10% climato-sceptique, 20% contre les voitures électriques et 70% qui reste ouvert à la discussion. Comme tu vois c'est n'importe quoi ce qu'ils disent, mais ils se prennent au sérieux, quelqu'un qui atterrit sur leur profil se dit "Tiens moi ça m'intéresse" il lui envoie une demande d'ajout à sa liste d'amis, on n'en a jamais trop, et dès que sa demande est confirmée il va bloquer ses vidéos, raison: trop de sollicitations, on voulait simplement voir des images de la nana en lunettes soleil qui vapotait sur le vol de Sunwing, dont on a déjà cessé de parler alors que toute l'attention est tournée sur les camionneurs qui vont perturber les routes de Vancouver jusqu'à Ottawa et dont on ne parlera plus la semaine suivante.

 

Warren Leduc

Moi Parisien? Non mais on rêve!!! En plus il y a du mépris dans cette remarque, c'est inhérent de constater comment ici les gens posent des questions en laissant suinter tous leurs préjugés à la con, c'est trop marrant, on se croirait réellement dans une interview biaisée télécommandée par des corporations qui vous disent quoi penser et quoi dire. Pas si surprenant, ici, ce qui se passe à 100 km de Québec ça ne compte pas. Le Québec c'est à part. Ailleurs c'est néant.

 

Gustav Gwiden

Ce sont des guerriers pour l'histoire, (Carl Giroux: "l'histoire de l'humanité du monde") ils se montrent de belles images, sont toujours en forme, apportent des vidéos, c'est wouaw, la nation est ensemble, on lâche pas tout le monde, faut rester solidaires, on n'aura pas une deuxième chance qui va se représenter comme ça, ça va se marquer dans les livres d'histoire à jamais, nous aurons tous été des héros pour nos petits enfants, nos petits enfants qu'on est en train de traumatiser ben raide pour les décourager de devenir notre prochaine génération d'adultes, c'est le début de la fin pour toute cette tyrannie, même si les médias observent le silence sur nos manifs, on va faire reculer les clowns en place, on est toutes crinqués tout le monde, on est tous solidaires, on va leur faire mettre un genou à terre. Ne nous laissons plus berner par ces menteurs manipulateurs, on doit donc faire des actions concrètes en ce moment dans tous les sens. Peu importe les bâtons qu'on va essayer de nous mettre dans les roues, peu importe on s'en contre-fiche, le mal pour le gouvernement est déjà fait. Quand même que Trudeau essaierait de faire n'importe quoi pour mésestimer une population en détresse, nous devons toffer et aller jusqu'au bout pour dire non à un contrôle social et on lâchera pas, on ne va jamais abandonner, nous c'est phoque le code Q-R et les prisons à aires ouvertes.

 

Topic 7190812

DH//812 Re://T7190 [YveS/King/Dagone/WuMa/Flam/Fryd/Vesu/LamL - Camion] post. 22-01-30 17:10:23

 

© photo montage Digital

 

OBSERVATOIRE DES DÉLIRES CONSPIRATIONNISTES DE LA DROITE RADICALE

LE CAMION

 

812 Re://T7190 [YveS/King/Dagone/WuMa/Flam/Fryd/Vesu/LamL - Camion] post. 22-01-30 17:10:23

Yves Pronovost

"Sur les petits chemins de fer, on a souvent vécu l'enfer." Les poètes qui alimentent l'actualité de ce week-end de janvier voient un peu plus gros que dans cette chanson de Julien Clerc, mais il s'avère qu'à moins trente-deux degrés à Ottawa ils devront tout au plus se contenter de flammèches. C'est du moins ce qu'on peut lire dans les médias désormais affublés du terme "conventionnels". Mort à eux, déclarent les camionneurs (et moult adeptes de leur initiative). Du côté des influenceurs des réseaux sociaux, Libre-Choix (Sébass Desautels l'oeil égaré la bouche ouverte l'air de comprendre quelque chose de drôle à sa démarche, Carl Giroux qui ânonne les "je nous aime",  han? "C'est ca-po-té mon homme, han?" Samuel Grenier, blogueur attardé qui flirte avec le jeune Joey qui rêve de se lancer en politique comme d'autres rêvent de se lancer dans le vide - mais quoi, après tout, qui n'a pas rêvé, enfant, d'avoir un camion? Pour ma part, je rêvais d'être toréador. Avant les influenceurs, qui nous influençait?

 

812 Re://T7190 [YveS/King/Dagone/WuMa/Flam/Fryd/Vesu/LamL - Camion] post. 22-01-30 17:10:23

Requain Laflamme

Il y a beaucoup de mon enfance dans Carmen de Bizet, ça pouvait nourrir ce genre de rêve même dans une commission scolaire du West Island, où un écolier pouvait chanter des opéras inspirés par les remparts et les barbiers de Séville au milieu d'une équipe qui jouait au ballon chasseur. Plus tard, il y a eu Duras, quelque chose qui s'est imprégné dans l'écriture de toute une génération.

 

812 Re://T7190 [YveS/King/Dagone/WuMa/Flam/Fryd/Vesu/LamL - Camion] post. 22-01-30 17:10:23

Abel Dagone

Ce camion qui mène un convoi de rêves non décortiqués serait conduit par un père qui a perdu son enfant. Il le cherche par les grandes routes d'un pays froid, en une fin de janvier où se rejoue chaque hiver de sa vie, tête nue sous un vent glacé qui le porte aux confins d'une détresse jamais ressentie comme un malheur, mais comme un destin auquel on obéit dans une sorte d'ébahissement soutenu, de celui que connaît le soldat au moment présent d'une embuscade, ou d'un être qui pleure à l'instant fulgurant de la perte d'avant le deuil.

 

812 Re://T7190 [YveS/King/Dagone/WuMa/Flam/Fryd/Vesu/LamL - Camion] post. 22-01-30 17:10:23

Hoang Vinh

Elles paraissent interminables ces journées de colère déguisées en fêtes planétaires, ou le véritable combat qui se mène se pose en termes de chiffres. Quelques milliers, sont obligés de dire les médias, plus d'un million dit l'épouse d'un camionneur qui fait cuire des hamburgers en pleine nuit sur l'allée qui longe le Parlement. Elle nourrit les blogueurs et libres-penseurs tout en ayant de bons mots pour la police: ce sont, eux aussi, des humains écœurés, bof, je traduis du mieux que je peux, mais c'est ce qui ressort de la grande humanité de ces poètes à klaxons graves. Ce qui frappe dans ce bruit continu qui promet de durer jusqu'à la fin d'une nouvelle apocalypse n'est pas tant sa densité sonore que la gravité tonale qui emplit, en très peu de temps, notre imaginaire auditif. Ça manque terriblement de piccolos dans cet orchestre qui doit user les batteries, surtout par un froid pareil. Comment vont-elles faire pour s'en aller de là, ces tonnes de fer et de banquettes raidies? Nous sommes toujours dans les premières mesures du Crépuscule des Dieux sans promesse de chanteuse et de scène finale.

 

812 Re://T7190 [YveS/King/Dagone/WuMa/Flam/Fryd/Vesu/LamL - Camion] post. 22-01-30 17:10:23

Mark Elliot

Sur la question de ces chiffres, il devrait pourtant être assez facile de vérifier, du haut des airs, le nombre de camions qui sont immobilisés dans un lieu donné? Personne ne se donne la peine de les compter, de peur, chez les uns, d'en dénombrer trop, et pas assez chez les autres. Il s'agirait de mesurer la longueur des rues, et d'appliquer une simple règle de mathématique. Mais le débat est ailleurs. Comment obstruer le silence? Comment faire résonner le tapage au maximum de lui-même? Durant la nuit, ces poids lourds se sont tus, les monstres, cavaliers bedonnants après être montés sur le dessus de leurs trucks pour faire aller leurs pouces, en haut, en bas, en alternance, il arrive une certaine heure de la nuit où l'on ne sait plus ce qu'on doit liker et pourquoi on doit le faire. Quelques-uns, parmi les plus endurcis, commencent à s'opposer à la joie ambiante, jugeant peut-être qu'il y aurait, au sein de cette dissidence, trop peu de discorde.

 

812 Re://T7190 [YveS/King/Dagone/WuMa/Flam/Fryd/Vesu/LamL - Camion] post. 22-01-30 17:10:23

Fryderyc Winnicky

Entendu et partagé: "Si vous ne faites pas partie de ceux qui n'ont pas adhéré à ces héros, vous faites partie de ceux qui ne se sont pas déplacés dans la capitale nationale, si vous faites partie de ceux qui, en ce moment dans votre salon, n'ont pas compris les efforts des tenants de la liberté, vous faites partie du problème et non pas de la solution. Je tiens à louer vos efforts monumentaux pour ne pas comprendre. Un effort incommensurable de tous les instants pour ne pas comprendre: ça en devient une passion. Si vous en êtes encore à ne pas porter allégeance au mouvement des camionneurs, c'est que vous avez été instrumentalisés à un niveau que vous ne soupçonnez pas. Trop de piliers en vous-même s'écrouleraient si vous changiez vos vues, et c'est pourquoi je crois que le temps est venu, urgemment, d'avoir un meeting entre vous-même, votre âme et votre conscience."

 

812 Re://T7190 [YveS/King/Dagone/WuMa/Flam/Fryd/Vesu/LamL - Camion] post. 22-01-30 17:10:23

Vincent Laporte

Le plus grand crime, en conclusion de ce post, est d'obéir à des valeurs qui sont désuètes, de déclarer Hampton Analysis. En comparaison des survies des peuples pour lesquels les plus grandes révolutions ont eu lieu, voilà en somme le dénominateur commun de la révolte planétaire de ces camionneurs: ils luttent contre la désuétude. Disent-ils les bras ouverts en affichant sur leurs débardeurs: "Câlins gratuits".

 

812 Re://T7190 [YveS/King/Dagone/WuMa/Flam/Fryd/Vesu/LamL - Camion] post. 22-01-30 17:10:23

Jaysen Ma Ku

Oui ils sont déterminés à ce que la désuétude finisse. Ils en ont pour preuve leurs chars, leurs trucks, leurs klaxons, le temps présent. Aux phares, aux âmes engagées, il n'y aurait de véritable malheur que le malheur collectif. Et si le mal de ce temps était la solitude?

 

 

Topic 7190814

DH//814 Re://T7190 [Wass/Hari/YuLi/WitO/Vodk/King/Flam/Spac/Isla/Ziel/Dean/Numi/Grey/Cadm/Bydl/LPK2 - Prédictions.] post. 22-01-30 17:10:23

 

© photo Paul Houde montage Digital

 

OBSERVATOIRE DES DÉLIRES CONSPIRATIONNISTES DE LA DROITE RADICALE

 

PRÉDICTIONS

 

Dave Simon

Les voyants étaient aveugles en janvier. Le débat était même centré sur l'opposition médias traditionnels versus médias sociaux. Ces derniers annonçaient un bouleversement planétaire contre le satanisme du pouvoir. C'est beaucoup de superlatifs pour les oreilles sensées des journalistes sympa qui nous informent. Ils ne craignent pas pour leur pouvoir. Ils incarnent le pouvoir. Les dirigeants politiques mangent dans leurs mains. Ces mêmes dirigeants sont à la veille de manger dans la main des camionneurs.

 

Ruben Kabbal

La lumière n'est pas donnée à tout le monde. Certains êtres, (dont beaucoup disent avoir en commun qu'ils ont payé leur dette à la société) qui n'en sont pas dotés se veulent des élus magiques. Ils ont appris le mot "lumière" d'un gourou ou dans des livres s'ils savent lire.  Certains meneurs de convoi sont allés à l'école, Ils se réclament d'un pouvoir qui fait penser à celui du Saint-Esprit et se mettent sur Face Book avec 1,6 K de Mélanie, de Kristel, de Vickie à leurs commentaires remplis de like et de j'adore. Mais faut voir comment ils ont de la misère à s'exprimer.

 

Dean Jodoin

Paul Houde, de Cogeco, se vantait modestement ce matin de ne jamais se tromper quand il fait des prédictions. Il avait prédit des résultats sportifs très improbables l'an dernier. Avec sa modestie coutumière, il a énuméré toutes les fois qu'il a fait des prédictions qui se sont avérées. Avec une modestie encore plus éraillée, il a prédit les résultats du Super Bowl de demain. Répété. Vous allez voir. Je vous le garantis. Et puis soudain, avec un cri typique au tapage journalistique, il vocifère d'une voix rauque après un bulletin de nouvelles passablement démoralisant: "Cette invasion de camionneurs à Ottawa, personne ne l'avait vu venir!!!"

 

Jay Manumi

De ces êtres qui ont payé leur dette à la société, en effet on a dressé un portrait robot. Je cite: "pas très doués intellectuellement, des gens de la terre, des bons pères de famille, et plusieurs d'entre eux ont des armes en prévision du jour où ils auront la preuve que le gouvernement les abandonne."

 

Jean-Roch Laplante

Je me demande en effet comment un gars aussi intelligent que Philippe Lord vit scotché sur les live de Carl Giroux et de Sebass Desautels - je veux bien que ce soit pour les narguer, mais Sebass Desautels avec son grand rire insignifiant, est-ce une inspiration? Ils sont très diminués intellectuellement, et n'arrêtent pas de prédire le malheur à ceux qui ne pensent pas comme eux, sous prétexte qu'ils sont dans la lumière et les autres dans l'ombre.

 

Kam McLeod

Ha ha, personne ne l'avait vu venir! Paul Houde, arrière-arrière-petit rejeton de Nostradamus, regardait de ses deux yeux sur le trottoir ce matin-là, alors qu'il lui aurait suffi de lire en haut: l'invasion des camionneurs était écrite dans le ciel depuis lundi le 3 janvier. Le Super Bowl occupe tous les esprits.

 

Nep Greene

Et aussi les changements apportés aux repas quotidiens des gens qui souffrent d'embonpoint, sujet universel s'il en est un. Et une fois que ces animateurs du week-end se sont bidonnés pour plaire à la norme, qu'ils se sont moqués d'eux-mêmes pour bien montrer qu'ils sont humains normaux et qu'ils ne se prennent pas pour d'autres, ces ex-mangeurs de réglisse et de chocolat ont eu la grâce toute simplette d'aborder les sujets internationaux. Les neurones, comme d'habitude, se sont alors rapetissés comme des bourrelets auxquels on inflige des massacres pour faire disparaître la menace qui pèse sur toutes les démocraties du monde.

 

 Paolo Scola

Il se pourrait bien que le Super Bowl n'ait pas lieu à entendre les orchestrateurs de la grogne populaire. Quel désastre pour les prophètes! Je ne le souhaite pas, quoique l'annulation du show ne changerait pas grand-chose à ma vie. Je tripe sur le Requiem de Verdi, et c'est à mon programme demain soir d'en comparer quatre versions, dont celle de Yannick (impec sauf le ténor).

 

Yu Lin

À cela les Chinois répliquent, si on me permet le pléonasme, que la solution est dans le modèle chinois. Qui peut les blâmer aujourd'hui (outre Justin)? Encore suffisamment de gens. Demain, après-demain, ils seront plus nombreux à le penser. Du tiers de la population qui appuyait le mécontentement, on nous annonce aujourd'hui que c'est la moitié d'entre nous qui appuyons les convois de la liberté.

 

Martin Delorme

Wow, Paolo, tu rejoins vraiment le peuple! Ah oui, Jean-Roch, comment il fait Philippe pour les narguer?

 

Joe Daniels

Philippe adore déceler chez les autres, tout comme Jeth, la faille qui rend les esprits détraqués. Nous sommes les enfants spirituels de deux monstres infâmes.

 

Nicolas Lemestre

Il leur envoie des posts très ciblés, mais dans leur langue à eux. Qu'ils savent moduler  à celle de l'adversaire trop innocent pour s'en rendre compte. Hier encore il a donné une entrevue où il s'amuse à citer l'égrégore de Sébass: La lumière n'a pas d'ombre, soyons un phare pour les âmes égarées. La chair est faible. Philippe a toujours eu un béguin pour les fermiers. Un fantasme de plus dans sa collection de stories.

 

Requain Laflamme

Ça provient du Dalaï Lama? Ou de Bill et Bob? Moi je capitule. Georges Tiger: ink pu capab. La mine ténébreuse de Fidel Castro des années cinquante, et le "narratif" de la moumoune: on gèle, j'ai froid aux pieds. Vous avez pas idée comment c'est difficile d'affronter le froid dans mes bottines pour la sauvegarde de nos enfants. Pis j'ai mal dormi. Ou, dans mon top ten: j'ai réussi à dormir trois heures en ligne, je... suis.... en .... plei.... ne.... for....m... rrr, rrr, rrr.

 

Mark Elliot

Quelqu'un a-t-il suivi les péripéties de la marmotte?

 

Hariette Kouri

Philippe est un enfant qui passe beaucoup trop de temps sur Face Book. J'ai beau lui en passer la remarque, il reste zen, mormon, quioute à mort comme vous dites dans votre iroquois moderne, et le pire est qu' en endossant toutes les causes, il ne se satisfait d'aucune. En ce moment, il fond pour un "nerd" à  lunettes de Limoilou auquel il devrait donner de vraies leçons de narcissisme. Ce pauvre enfant de la basse-ville n'a que quatre amis. Il donne à ces quatre ignorants des conférences sur l'ambiguïté de la vérité, sur les algorithmes quantiques, de toute beauté. Vilaine complaisance. Voilà ce qui arrose la plante du vice. Quelqu'un s'il vous plaît pour montrer la lumière à notre créateur. Bravo Paolo, pour l'initiative. Je suis d'accord avec toi pour le ténor. J'étais dans la salle du Met le 11 septembre et même au milieu du parterre j'avais assez de mal à l'entendre.

 

Rafi Lachance

Le jour où la marmotte devait sortir pour voir son ombre, elle est pas sortie la marmotte. Ils ont regardé dans la trappe: elle était morte. Ça non plus, Nostradamus de Cogeco Nouvelles l'avait pas vu venir.