Il y a vingt ans, quand je m’appelais encore Éric, j’espérais une âme d’Héléna, mais ce serait mentir de dire que je me fichais du corps qu’elle aurait, puisque j’ai franchi les étapes pour devenir elle. L’âme, au fond, je l’avais déjà. Mais c’était comme d’avoir écrit un livre sans le publier. À quel point j’en serais aujourd’hui si j’étais restée Éric? Chose certaine, je ne regrette pas, mais il m’arrive parfois de m’ennuyer d’Éric. Il était rempli d’espoir. Mes parents m’ont dit que d’avoir perdu un fils avait été leur plus grand chagrin. Je peux les comprendre. Surtout ma mère qui ajoute que ça lui a quand même permis d’avoir une fille. Soit un tout autre bonheur. Autre mais égal.

 

Arrivants

Attaques

Compensations

Corpuscule

Échec

Égouts

Élévateur

Futur

Immigration

Lampes

Marsouin

Opinions

Plombier

Présence

Pou

Requin

Sélection